
Media 7 : Les quotidiens reçus
vendredi à l’APS s’alarment de la propagation du Covid-19, du non-respect par
certains des mesures de prévention de la maladie et des ratés de la riposte
menée par les autorités contre la pandémie.
‘’Non-respect du couvre-feu, voyages clandestins, rues bondées…’’ écrit
Tribune, ajoutant que ‘’le virus contourne les barrières’’. Les mesures et les
gestes barrières (interdiction des transports entre les régions et des
rassemblements, port obligatoire du masque, etc.) édictées pour éradiquer la
pandémie de coronavirus sont foulés au pied dans plusieurs parties du pays,
selon Tribune.
Il estime que le non-respect de ces mesures est à l’origine de la propagation
de la maladie au Sénégal, où 479 cas (257 malades guéris, six décès, etc.) ont
été recensés depuis le 2 mars, selon les statistiques du ministère de la Santé.
L’infectiologue Moussa Seydi, le fer de lance du traitement du Covid-19 au
Sénégal, estime que ‘’la maladie n’est pas devenue incontrôlable’’. Mais ‘’si
le nombre de malades augmente, cela va désorganiser le système. C’est clair. On
l’a vu un peu partout dans le monde’’, avertit M. Seydi, cité par
WalfQuotidien.
Source A estime que ‘’les recommandations du professeur Moussa Seydi et des
autres professionnels de la santé n’ont été suivies qu’à moitié’’. Les
autorités ‘’ne comprennent pas pourquoi les habitants de ce merveilleux pays
continuent de fréquenter les marchés, les plages (…) et d’autres endroits
publics’’.
Le journal EnQuête constate que ‘’le couvre-feu instauré le 23 mars est
toujours violé dans certaines zones du pays’’. ‘’Certains citoyens ne
respectent pas le couvre-feu parce qu’ils ne sont pas convaincus de sa capacité
à freiner la chaîne de transmission’’ de la maladie, écrit EnQuête, sur la base
de l’analyse donnée par un sociologue.
La presse est également préoccupée par la progression du Covid-19 à Touba, une
ville qui ‘’fait craindre le pire’’. La deuxième grande ville du pays est
maintenant ‘’l’épicentre des cas de coronavirus causés par la transmission
communautaire’’, le mode de propagation le plus inquiétant de la maladie, dans
la mesure où la source de contamination reste une énigme pour 11 patients
recensés à Touba depuis le 11 avril, selon WalfQuotidien.
EnQuête est préoccupé par ‘’le réveil du volcan’’ dans le département de
Mbacké. ‘’Tel un volcan en dormance, le Covid-19 s’est réveillé. Dans
l’agglomération de Touba-Mbacké, la pandémie continue sa marche silencieuse.
Hier, huit personnes ont été testées positives au coronavirus’’, écrit le même
journal, selon lequel 56 cas de Covid-19 ont été recensés par le ministère de
la Santé dans ce département, depuis le 10 mars.
A Ziguinchor, ‘’le professeur Moussa Seydi déplore le manque d’équipements pour
la prise en charge des patients’’, rapporte L’As.
‘’Le service de réanimation n’est pas du tout fonctionnel. Il n’est pas aux
normes. Quand on gère [une pandémie], il faut prévoir le pire’’, a dit
M. Seydi, cité par L’As, après avoir visité le centre de traitement des
personnes infectées par le Covid-19 à Ziguinchor.
Le Témoin Quotidien, lui, remet en cause la demande d’annulation de la dette
des pays africains touchés par la pandémie de coronavirus, une demande faite
par le président de la République, Macky Sall.
‘’Annuler la dette de nos pays sans obliger au moins nos dirigeants à des
mesures d’austérité, s’agissant en tout cas de leur fonctionnement, ce serait
là une très mauvaise chose, un encouragement au laxisme, à la prévarication,
aux détournements…’’ soutient l’éditorialiste du journal.